Il faut tout d'abord être en possession d'une petite perceuse de modélisme, avec comme accessoires, diverses mèches, meules et autres fraises (oui, un peu comme chez le dentiste !). Il faut aussi des gabarits de formes géométriques, un crayon à papier, une pince à épiler et aussi avoir un brin d'inspiration, de la patience et du temps (ces trois là ne figurent pas sur la photo, rire).


Quant à la technique, elle fait appel à un processus maintenant bien réglé et surtout bien maitrisé. La première étape consiste à choisir un support approprié répondant à de sévères critères.
- La forme. Et oui, contrairement à une idée reçue, tous les œufs n'ont pas cette forme parfaite que nous leurs souhaiterions.
- La surface de l’œuf n'est pas toujours aussi lisse que nous le voudrions. Des "verrues" sont présentes, des petites aspérités et parfois même des tâches que nous ne devons en aucun cas accepter.

L'heureux élu trouvé, il faut le vider. Un petit trou au sommet de l’œuf, un plus gros à sa base. Là, c'est comme on veut, on souffle ou on aspire (attention à la fraicheur de l’œuf). Cette opération effectuée, il faut laver l'intérieur de la coquille plusieurs fois à l'eau additionnée de vinaigre. Puis on agrandit le trou du gros bout (cette opération fera que notre œuf tiendra sur sa base). Ensuite, à l'aide de la pince à épiler, il faut enlever les deux membranes coquillières qui adhèrent à l'intérieur de l’œuf. Voilà, à ce stade, trois quarts d'heure sont passés.
On peut maintenant dessiner les œufs avec application et seulement après, le travail de perçage peut commencer. Et alors, à partir de cette étape, on part pour une, deux, trois, etc. heures de travail.
Quand on aime, on ne compte pas...

Photo de moi-même en plein travail illustrant l'article paru dans La Gazette du Val d'Oise du 07 avril 1993